Le Musée de la Musique au sein de la Philharmonie-Cité de la musique à Paris, accueille dorénavant dans sa collection une basse de violon d’Andrea Amati (Crémone, 1572) .
L’entrée de la basse de violon d’Andrea Amati (Crémone, 1572) dans la collection du musée de la Musique, à l’honneur dans le dernier numéro paru (n°4, 2020) de la #revuedesmuseesdefrance #revuedulouvre 🤩
Merci à l’équipe éditoriale #rmngp 🙏 • #museedelamusique @philharmonie pic.twitter.com/lgBGGQxZoE— Jean-Philippe Échard (@echard_jp) January 11, 2021
Le conservateur Jean-Philippe Échard explique l’instrument dans la vidéo de présentation :
Construit un siècle avant l’épanouissement de la lutherie italienne de violon — dont Stradivari est le plus illustre représentant —, il constitue le précieux témoignage d’un instrument aujourd’hui disparu.
La basse de violon représentait, au milieu du XVIe siècle, l’ambitus le plus grave de la famille des violons, situé entre le violoncelle et la contrebasse d’aujourd’hui.
L’instrument est richement décoré. On y voit le monogramme de Charles IX (règne : 1560-1574) à différents endroits ; des angelots tenant des couronnes surmontant une paire de colonnes symbolisant la devise du roi : la piété et la justice. Ainsi, cette basse de violon est attachée à la musique lors de festivités royales.
Jean-Philippe Échard conclut en notant que la basse de violon nouvellement acquise témoigne l’origine de la lutherie italienne et l’émergence de l’orchestre de cordes à la cour du roi de France.
L’acquisition en a été réalisée en août 2020 grâce à l’exceptionnel soutien du Ministère de la Culture et de mécénats, mais également aux dons de particuliers. L’instrument est exposé dans l’ « Espace XVIIe – La naissance de l’opéra ».