Paolo Zanzu est un homme discret. Il ne se vante jamais de son talent, pourtant immense. En 2017, il a fondé son propre ensemble à géométrie variable, Le Stagioni, dont le répertoire se construit autour des grandes œuvres du XVIIIe et du XIXe siècles. Officina Romana est leur premier disque, consacré à l’activité musicale florissante à Rome à l’aube du XVIIIe siècle.
Continuiste très recherché, il collabore régulièrement avec des plus grands ensembles, notamment Les Arts Florissants, Les Musiciens du Louvre, The English Baroque Soloists, The Monteverdi Choir and Orchestras ou Le Cercle de l’Harmonie. Né en Italie, il se forme au CNSM de Paris et à la Royal Academy of Music de Londres. Parmi ses professeur comptent Orio Buccellato, Noëlle Spieth, Christophe Rousset, Carole Cerasi et Patrick Cohen. Il étudie d’abord le piano moderne, mais sa rencontre avec les instruments anciens était déterminante dans l’orientation de sa carrière.
Dans notre entretien, il explique l’atmosphère effervescente de Rome où tous les arts se mêlaient et se développaient en émulation constante. Ces rivalités fructueuses et ces collaborations fécondes sont comparable à la Renaissance florentine mais beaucoup moins évoquées que celle-ci.
Son disque comble cette lacune et présente, avec un art subtile et jubilatoire, un aperçu de cette période artistique rayonnante.
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Officina Romana, 1CD Arcana, 68’17
Le Stagioni, Carlo Vistoli (contreténor), Paolo Zanzu (clavecin et direction)
