L’Opéra Royal de Wallonie-Liège a présenté, le vendredi 23 février, la première du Domino Noir, opéra en trois actes de Daniel-François-Esprit Auber, en coproduction avec l’Opéra-Comique de Paris dans une mise en scène drôle et pétillante.
Comment remonter une œuvre créée en 1837 avec un immense succès qui dura tout le 19e siècle, mais tombée ensuite aux oubliettes, tout en la modernisant au goût du 21e siècle ? Voici le défit de cette production, le défit pleinement réussi, sur le plan vocal aussi bien qu’au niveau scénique.
Histoire aux ingrédients de succès
C’est un conte de fée de Noël, concocté façon vaudeville. Déguisement, exotisme, quiproquos, blagues, jeux de mots… on y a mis tous les ingrédients de succès à la mode. Il est aussi question du fantôme et du couvent, sujets auxquels les scènes parisiennes s’en prenaient à cœur joie, comme on pouvait voir dans La Dame blanche, Robert le Diable, Le Compte Ory, Les Mousquetaires au couvent…, ou Giselle et La Péri pour le ballet. L’histoire raconte l’amour de la belle Angèle et d’Horace, qui va de rebondissements en rebondissements. Acte I : Lors d’un bal masqué de Noël, Horace reconnaît Angèle habillée en domino noir, qu’il avait rencontrée un an auparavant à la même occasion. Il croit cependant qu’elle est la femme de Lord Elfort. Acte II : Chez son ami Juliano, Horace la reconnaît en soi-disant cousine aragonaise de Jacinthe, gouvernante qui voit son idylle avec Gil Perez s’envoler. Acte III : Au couvent, où Angèle et son amie Brigitte sont novices, Horace demande à l’abbesse l’annulation de son projet de mariage avec sa promise Brigitte pour pouvoir épouser une autre. Angèle, qui devait devenir abbesse, est libérée par la nomination de la sœur Ursule à cette fonction, et demande Horace pour époux.
Photo © Lorraine Wauters – Opera Royal de Wallonie